La raison et le mal
Intro : Position de camus, le Mal est intolérable. Qui l’a vécu le sait. Le plus souvent, lorsque l’on est face à la mort, on ne peut exprimer que l’incompréhension. Le premier sentiment que l’on a face au mal est l’incompréhension. Il parait incompréhensible, et est pou cette raison innommable. L’agent du mal est systématiquement l’irrationnel, celui qui n’est pas nommé, celui qui mérite la mort, le bannissement ou l’oubli. En ce sens, l’agent du Mal est écarté de la vie des Hommes, ceux qui sont considérés comme méritant d’être nommés Hommes. Ceux qui ont le droit ou le mérite d’être des Êtres humains. C’est pourquoi l’agent du Mal est considéré comme inhumain. Le mal est innommable selon les traditions, selon les mythes, mais l’est-il pour la raison ? La raison peut-elle le définir, le cas échéant, elle admet qu’elle peut le comprendre. Le mal n’est donc pas innommable. Si elle le peut, à quelle concession va-t-elle se soumettre dans la mesure ou elle est un principe de toute valeur morale ?
Si nous devions rendre raison du mal, ce doit être en en comprenant les causes, mais pas une justification. Le Mal n’est rien qui puisse porter de valeur morale pour l’homme, il est négatif. Pourtant il n’y a rien de plus commun ou de banal dans le Mal. Si on fait de la raison un principe de définition du bien, alors on perd la raison comme connaissance du réel, car le Mal en fait partie.
|La raison comprend le Réel, et d’un autre coté le Bien. Le Mal fait partie du Réel, mais la |raison le reconnaît par opposition avec le Bien, sans le comprendre. Si l’on admet que le Bien n’est qu’un idéal rationnel, alors, le Réel est la Mal. Comment dès lors comprendre le Mal, réel contingent ? Si l’on veut comprendre le réel pour lutter contre le mal, alors la raison doit comprendre le mal. Or le Mal est le plus souvent considéré comme contraire à la raison. Dès qu’on cherche à comprendre les causes du mal, on se retrouve à dire