Le capitalisme au maroc
C'est à la faveur d'une volonté politique intervenue en 1973 de transfert forcé de la propriété des entreprises et du patrimoine foncier aux nationaux que les premiers capitalistes marocains apparaissent réellement. Il aura fallu attendre le milieu des années 80 pour que le Maroc s'engage, sous la pression des bailleurs de fonds internationaux, dans un long et difficile processus de réformes, toujours inachevé à ce jour, visant la modernisation de son économie.
Aujourd’hui, L’analyse du classement des 100 premières sociétés marocaines (Classement réalisé par Economie & Entreprises et Kompass) permet de faire des observations qui confortent quelques « vérités » communément admises.
Commençons par poser la question : Qui détient le « capital » au Maroc ? Sur les 100 premières sociétés en terme de chiffre d’affaires, l’Etat en détient 12 générant 27,36% du cumul du chiffres d’affaires des 100. 24% du chiffres affaires des 100 est généré par des entreprises privatisées, ce qui revient à dire que l’Etat, en 20 ans s’est permis de privatiser la moitié de sa richesse !
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L’ONA génère, à travers ses filiales, 12,27% du chiffre d’affaires cumulé des 100, ce qui représente 45,48% du Chiffre d’affaires des entreprises à capital marocain privé figurant dans les 100 !
Le capital français génère 21,68% du chiffre d’affaires des 100 ! Parmi les 100, 49% des entreprises sont étrangères et génèrent 45,67% du chiffre d’affaires.
Quelques remarques à corréler.
Le « classement » nous renseigne également que le capital français détient 20 des 50 filiales de multinationales étudiées. Ces renseignements en disent long sur les relations commerciales avec la France.
L’ONA, premier groupe privé du Royaume conforte sa domination sur le classement avec ses 37 milliards de CA en 2008, loin avant Akwa avec 20 milliards et Yenna et ses 10 milliards. Côté bancaire ( ne figurant pas au classement ), la filiale de l’ONA dans ce