Le lion et le moucheron
Le Lion et le Moucheron est une fable de Jean de la Fontaine, c’est la 9ème du livre II, édité en 1668, que vous trouvez à la page 101 de votre livre. (la lire)
Cette fable, c’est-à-dire un poème en vers à but moralisateur, a une grande diversité au niveau des rimes : rimes embrassées (vers 1-4), rimes croisées (vers 5-8), rimes suivies (vers 36-39) et rimes plus folkloriques (vers 13-19) composent ce poème. Cette diversité montre une certaine liberté de l’autreur, et permet ainsi d’éviter la lourdeur des poèmes tout à fait symétriques et enfin de rendre le récit plus vivant. En revanche, au niveau des pieds, on a affaire à un mélange d’alexandrins et d’octosyllabes uniquement.
Il y a deux morales dans cette fable, les deux sont explicites, aux vers 35-39 : (les lire). La première morale va plus ou moins à l’encontre de celle du Loup et l’Agneau. La deuxième, elle, incite à rester humble et prudent, et se rapproche plutôt de la morale du Chêne et du Roseau.
Le lion est généralement symbole de majesté, de monarchie et de suprématie. Considéré comme le roi des animaux, il est aussi symbole de vigueur, de force triomphante, de volonté, de puissance et de pouvoir. Il a également un côté sombre : l’avidité, la cupidité et l’avarice. Dans notre fable, c’est plutôt son côté négatif qui est mis en avant. Le Lion incarne donc le pouvoir, il est insouciant et ne craint personne.
Le moucheron, lui, est communément petit et insignifiant. Le Lion le désigne en ces termes « Chétif insecte, excrément de la terre » (vers 1) et l’auteur d’ « avorton de mouche» (vers 19).
Le moucheron, petit et rapide, est vantard, bélliquex et confiant.
Les majuscules au Lion et au Moucheron nous indiquent que La Fontaine utilise la personification, comme dans la quasi-totalité de ses fables d’ailleurs.
L’animalité du Lion est rendure par des termes comme « quadrupède » vers 15, « museau » vers 20 « griffe, dent » vers 24, ces termes soulignent