Le mythe d'oedipe

3957 mots 16 pages
Le mythe d’Œdipe est une longue dégénérescence et l’histoire des relations entre le mythe et la littérature est sans doute singulière. Plus que tout autre mythe, le mythe d’Œdipe s’est vite assimilé à une œuvre à tel point que les Occidentaux ont confondu Œdipe à Œdipe-Roi (vers 430 avant Jésus Christ) ou Œdipe à Colone (vers 406 avant Jésus Christ), et le mythe lui-même avec la tragédie de Sophocle. Alors qu’on n’avait pas d’autre connaissance du mythe que celle de l’héritage littéraire, il semble que de nos jours nous assistons à une renaissance du mythe qui acquiert une signification d’importance dans le conscient collectif littéraire et psychanalytique. Une véritable métamorphose qui permet de réinventer le propre discours d’Œdipe.
La métamorphose devient d’autant plus vivante qu’elle continue la lignée d’Œdipe-Roi appuyé tout entier sur le parricide, sujet cher à Freud, roman familial où l’enfant est le témoin du drame familial quotidien. Mais Œdipe sort du chemin calqué par la psychanalyse, et en dehors de son complexe, délaisse le théâtre pour courir dans les rues comme dans Les Gommes d’Alain Robbe-Grillet. Un «matériel mythique qui est à la fois très vieux et toujours jeune». (Girard, 1954: 5) Des contradictions qui sont peut-être pour le mythe la garantie se sa survie, dirait Pierre Brunel. (Brunel, 2004: couverture de quatrième)
S’il «existe un schème de la modification, le mythe de la métamorphose le dépasse et relève le plus souvent une combinaison de schèmes divers». (Brunel, 2004:11) «C’est la littérature même qui est marquée par ce schéma cyclique qu’on croyait propre à la seule trame sur récit». (157) «La métamorphose est à la fois un mythe génésique et un mythe eschatologique, à la fois un mythe de la croissance et de la dégradation. Elle éclaire dans un même personnage des pulsions inverses». (158) Qu’il s’agisse de Gide, de Cocteau, de Robbe-Grillet ou d’Eliot, l’emprunt à Sophocle s’accompagne d’un refus de Sophocle. Ce qui donna naissance à

en relation

  • Le mythe d'antigone
    848 mots | 4 pages
  • Le mythe d' antigone
    778 mots | 4 pages
  • Les metamorphoses dans ovide
    2606 mots | 11 pages
  • Le mythe d'oedipe
    350 mots | 2 pages
  • Le mythe de salomé
    1980 mots | 8 pages
  • Oedipe
    826 mots | 4 pages
  • Le mythe de faust
    1608 mots | 7 pages
  • le mythe du labyrinthe
    1862 mots | 8 pages
  • La machine infernale de jean cocteau
    1546 mots | 7 pages
  • Le mythe de labyrinthe
    2452 mots | 10 pages
  • Le mythe d'oedipe
    415 mots | 2 pages
  • ovide
    3024 mots | 13 pages
  • Le mythe d'orphée
    841 mots | 4 pages
  • La magie romaine
    656 mots | 3 pages
  • Le mythe d'orphée
    1697 mots | 7 pages