Le recours aux saints et charlatans au Maroc Au cours de sa vie, l’homme est exposé à des tribulations qui pourraient rendre son existence insupportable. Face à ces situations de malheur, beaucoup de personnes n’hésitent pas à recourir aux saints, aux charlatans, aux voyants ou à d’autres de ce genre. Pourquoi y a-t-il des gens qui croient encore à ces pratiques occultes ? Comment pourrions-nous les convaincre à changer d’attitude ? En cas de maladie, de malchance ou d’autres calamités, certaines personnes vont consulter des guérisseurs traditionnels, des charlatans, des sorciers ou visiter des saints. Cet état de fait est dû à différentes raisons. D’abord, par ignorance ; en effet, dans notre société marocaine, la plupart de ces gens sont encore analphabètes ; ils n’ont pas reçu un enseignement qui leur permet de voir clair, d’autant plus qu’ils s’attachent aux traditions et tiennent à suivre le modèle de leur ancêtres. Ensuite, par manque de moyens, c’est-à-dire que la plus large couche sociale des marocains ont un niveau de vie moyen ou bas ; or, consulter un médecin ou un psychologue par exemple peut entrainer des frais considérables. Ce qui les pousse à avoir recours à ces charlatans qui n’imposent pas de tarifs et acceptent n’importe quelle somme. Toutefois, il y a des gens, instruits et aisés, qui fréquentent ces « agents » occultes soit parce qu’ils ne font pas confiance aux médecins, soit parce que la médecine se trouve incapable de guérir leurs maladies. De plus, certains guérisseurs réussissent à attirer beaucoup de gens par l’efficacité de leurs procédés et de leurs remèdes et jouissent ainsi d’une grande renommée. Même s’il est difficile de convaincre ces gens à changer leurs manières de résoudre leurs problèmes, des campagnes de sensibilisation et de conscientisation demeurent nécessaires, ne serait-ce que pour réduire l’acuité de ce phénomène et pour éveiller les jeunes générations