QUESTIONS
1. Dans cette scène de Cyrano de Bergerac, il est utilisé plusieurs procédés permettant à l’auteur d’établir une complicité avec le lecteur tel que les didascalies ainsi que la parole théâtrale et l’ironie dramatique.
En effet, les didascalies aux vers 26 « à part, dégrisé », vers 29 « hésitant », et vers 30 « le poussant » montrent cette complicité car au vers 26, Cyrano s’adresse à lui-même mais aussi au spectateur qui peut connaitre ses pensées, au vers 29, seul le spectateur voit l’hésitation de Christian, et au vers 30, seul le spectateur voit Cyrano poussé Christian.
De plus, Roxane est victime d’une ironie dramatique car elle croit s’adresser à Christian « Cyrano : C’est vrai, je suis beau, j’oubliais ! » or, elle parle avec Cyrano ce qui amplifie cette complicité qu’établie l’auteur avec le lecteur sachant qu’il est le seul à le savoir sans compter Christian.
Et, lorsque Cyrano assiste au baiser de Christian et Roxane à la fin de l’extrait. Il se met à parler à Roxane du vers 31 au vers 36 où seul le spectateur entend et écoute ce qu’il dit à défaut de Roxane.

2. Les métaphores du baiser faites par Cyrano sont du vers 12 au vers 19 : « Un serment fait d’un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui se veut se confirmer, un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer ; c’est un secret qui prend la bouche pour oreille, un instant d’infini qui fait un bruit d’abeille, une communion ayant un goût de fleur, une façon d’un peu se respirer le cœur, et d’un peu se goûter, au bord des lèvres, l’âme ! ».
L’effet de ces métaphores sur le spectateur est de pouvoir s’imaginer et avoir envie, comme en a envie Cyrano à ce moment, d’un baiser de Roxane. Le spectateur, tout comme Roxane, cherche à imaginer comment rendre possible toutes ces métaphores lors d’un simple baiser ce qui accroche le spectateur et où ce dernier fini par avoir pitié de Cyrano qui assiste, tout comme le spectateur, aux baisers échangés entre Roxane et Christian.