Les animaux malades de la peste
“Les animaux malades de la peste“ Fables, VIII, 1, JDF
JDF, auteur classique du XVIIe souligne dans cette fable l’injustice régnant à la cour en montrant comment un conseil réuni par le lion pour châtier « le plus coupable », finit par sacrifier le moins coupable. JDF n’adopte pas ici une fable d’Ésope, son modèle grec habituel.
Explication du schéma narratif + la morale (la force est tjr innocente et la faiblesse tjr coupable)
Comment JDF utilise-t-il les ressources du tragique pour faire une satire ironique de la cour ?
I] Un récit tragique A] Les ravages de la peste * Situation initiale décrit ravages de la peste tragique CL de la mort ; Anaphore « mourir » ; Chiasme (V 7) fléau n’épargne personne même si certains survivent ; Oxymore V9 La peste fait régner la terreur
B] La thèse du châtiment divin * Peste représentée comme un mal désignée par son nom qu’au vers 4 * Solution du lion repose sur l’idée du sacrifice (V17) V21 allusion au mythe de Sophocle Œdipe roi « Achéron » (V5) * Fable écrite dans un style noble par l’utilisation d’alaxandrins
C] Le dénouement sacrificiel * Dénouement tragique aussi car l’âne est vulnérable ; il devient pathétique car seul herbivore devient bouc émissaire « maudit animal » (V57) « crime abominable » attitude blasphématoire (brouter le pré d’un moine) transgressé commandement divin
II] Une parodie de procès A] Procès bien structuré * Véritable tribunal « conseil » ; CL justice
Scène est mise en relation à une sorte de confession religieuse chacun s’accuse * Procès mené par le lion debouche sur satire de justice lion roi des animaux puisque parle le 1er et plus longtemps Autres animaux hiérarchisés + puissant au – puissant et ordre croissant des crimes * Crimes de l’ours et du tigre narrativisés pour arriver plus vite au crime de l’âne raconté au style direct
Crime de l’âne dérisoire conclusion illogique