Le V :. M :. m’a demandé de faire un morceau d’architecture sur « la formation du Compagnon ». C’est un vaste sujet.

Comme nous le savons tous, le grade de compagnon qui est un grade intermédiaire entre l’apprentissage et la maîtrise n’est accessible au maçon apprenti que s’il a mérité son salaire après avoir dégrossi la pierre brute.

En avant propos, je voudrais ajouter que ce sont les officiers de la loge qui jugent si les compagnons peuvent passer de la perpendiculaire au niveau , en vue de collaborer au Grand Œuvre de l’édification du temple universel. Mais à ce stade je voudrais m’adresser plus particulièrement à mes frères compagnons pour leur dire qu’il ne suffit pas d’avoir été élevé au grade pour être un bon maçon. Oswald Wirth ne disait-il pas : « En toute initiation effective, l’initié se fait lui-même. Les rites initiatiques n’ont d’autre rôle que de lui tracer un programme ».

C’est pourquoi, la planche d’aujourd’hui qui se veut surtout didactique n’approfondira aucune notion laissant le soin aux nouveaux promus d’aller eux-mêmes querir l’information. Elle se contentera donc d’agir comme un aiguillon et surtout de les inciter à réfléchir sous la houlette du Premier surveillant sur les questions concernant leur grade afin de parfaire leur instruction. J’aborderai dans cette planche deux points essentiels, le premier concerne la cérémonie d’initiation au grade de compagnon et le second point les outils, le rituel et la symbolique à ce grade.

I) La cérémonie d’initiation A) Les 5 voyages
Nous commencerons donc par la cérémonie d’initiation elle-même. Lors de l’augmentation de salaire, les. compagnons ont effectué cinq voyages. Voyons très rapidement ce qu’ils ont fait.
Au premier voyage, les compagnons ont été sensibilisés aux cinq sens quand arrivés sur la colonnette beauté on leur a révélé sur les cartouches les cinq sens: l’ouïe, la vue, le toucher, l’audition et le goût. Ils vont ainsi entrer en relation avec les