Les fables sont- elles pour les enfants?
2096 mots
9 pages
Introduction : ( chapeau ) Nous avons tous en tête des fables de La Fontaine apprises à l’école primaire : « La Cigale et la Fourmi », « Le Corbeau et le Renard », « La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf »…Mais, après quelques années d’oubli, en classe de première, les programmes les rappellent à notre souvenir : en effet, quel meilleur exemple de l’apologue que les Fables de La Fontaine ? Et pourtant, si Rousseau revivait de nos jours, il interdirait formellement à son Emile l’accès à nos classes : ( problématique ) »Emile n’apprendra jamais rien par cœur, pas même des fables, pas même celles de La Fontaine »…Tout au plus s’est- il permis de les lire lui- même, mais « avec choix…car [ il ] espère ne pas [ se ] tromper sur leur objet « . Que faut- il penser alors ? ( plan ) Les fables seraient- elles nuisibles aux enfants ? Seraient- elles réservées aux seuls adultes ? Il faudra certainement nuancer le propos de Rousseau, en accordant que les fables ont bien des attraits pour les petits et qu’il suffit de les manier avec discernement.
( Thèse : on peut avec Rousseau déconseiller les fables aux enfants )
Difficulté
Tout d’abord,, les fables sont d’un accès difficile. Nombre de fabulistes utilisent des mots de vocabulaire difficiles ou des figures de style que l’enfant ne comprendra pas, or un jeune n’écoutera pas jusqu’à la fin une histoire dont il ne saisit pas le sens donc l’intérêt. On le voit bien dans « Le Pouvoir des fables », le parleur est désigné par les termes « orateur », « harangueur » et le peuple par des périphrases telles que « animal aux têtes frivoles », « figures violentes ». L’enfant ne fera pas le lien entre les substituts et les référents. De plus, dans « La Colombe et la Fourmi » ( La Fontaine ), le vocabulaire n’est pas adapté à un enfant d’aujourd’hui. Le paysan y est désigné par le mot « croquant » et la colombe par la périphrase « oiseau de Vénus », à la fin du texte, on découvre le nom d’une ancienne