LES ITALIENS AUX FOIRES DE CHAMPAGNE
Introduction :
La stabilisation géopolitique de l’Occident entamée au 11ème siècle, permet le développement progressif du commerce, des riches villes flamandes aux somptueuses cités toscanes. En effet, un essor remarquable des échanges apparait rapidement, générant une effervescence de l’Occident. On échange tout, des produits locaux ou bien exotiques comme des épices ou de la soie en provenance du Moyen Orient. Cet essor économique n’est évidemment pas à sens unique, il provoque un bouleversement de toute la zone, tant sur l’organisation des foires, que sur la structure géographique des paysages par le développement de voies de transports, plus surs et plus rapides. C’est ainsi que nous sont parvenus les 3 textes de notre corpus.
Le premier document constitue des nouvelles des foires de Champagne adressées à la société des Tolomei de Sienne par l’un de ses associés. Ce document épistolaire met simultanément en lumière la prépondérance des opérations financières lors des foires de Champagne à partir de 1250 et la vente des marchandises qui se fait de plus en plus mal.
Le deuxième et le troisième document sont tirés des Registres des Foires de Champagne de Robert Henri Bautier (Historien médiéviste).
Le deuxième document est un reçu qui constate l’extinction d’une dette : Henri Fusnellus procureur de Jacques Fusnellus reconnait avoir reçu 1400 livres de provinois forts de Roger Bentivenio, somme qui était due par ces derniers pour un change en vertu d’un acte du 28 Juin 1296.
Le dernier document quand à lui est un contrat de transport. Des voituriers professionnels reconnaissent avoir reçu 12 ballots de marchandises à conduire à Nîmes à dos d’animal.
On peut alors se demander : Comment les foires de Champagne sont elles devenues le centre des échanges internationaux au XIIIème siècle ?
Nous étudierons tout d’abord les foires de Champagnes en tant que foire locale et régionale qui deviennent le nœud du commerce terrestre