Maria Chapdelaine : L’amour et le patriotisme dans le Québec rural

Rédigé par Louis Hémon, Maria Chapdelaine est la juxtaposition entre la banalité

et la passion discrète de la vie au Québéc. Maria Chapdelaine a trois prétendants et son

choix est métaphorique. Ces trois hommes représentent trois aspectes de l’identité

québécoise. Dans cette dissertation nous allons voir l’idéal, le besogne et le matérialisme

chez les personnages et examiner le choix de Maria.

François Paradis est le premier prétendant et a été aussi le premier l'amour de

Maria. Il incarne l'idéal québécois, faisant illusion aux pionniers. Il sait parler et négocier

avec les autochtones, il est un guide doué (p. 71), il reconnait les plantes et il ne craint ni

le froid, ni la forêt sauvage. Maria se rend compte qu'elle est amoureuse de lui pendant

leur promenade pour cueillir les bleuets avec sa connaissance (p.78-81).

François Paradis a voulu revenir voir Maria au printemps (p. 81) et elle

réfléchissait souvent à lui. Avant Noël, elle a décidé de prier mille Ave pour lui, même si

elle ne savait pas exactement ce qu'elle voulait pour lui. (p.111) Elle prie pour qu'il

revienne au printemps, mais elle souhaite qu'il soit heureux et qu'il ne souffre pas.

Malheureusement pendant le jour du nouvel An, Eutrope Gagnon arrive avec des

mauvaises nouvelles ; François Paradis s'est "écarté". Au Québec "s'écarter" est un

synonyme pour mort à force de se perdre. (p.115) Ceci est un exemple de la cruelle

ironie, car François était un guide et un coureur de bois et ne se perdait jamais dans les

bois, mais la nature a été insurmontable et il a péri dans les bois qu'il naviguait autrefois.

L'ironie de Louis Hémon ne s'arrête pas là ; Paradis a pris la route dangereuse et

déconseillée pour retrouver Maria (p.121), qui priait mille Ave pour qu'elle le revoie.

Paradis songeait de voir Maria pour les fêtes, mais il est mort,