Philo
Le fanatique ne recherche pas l’absolu pour lui mais l’impose aux autres, car il est enfermé dans son idéologie et dans sa soif de pouvoir mondain.
Le chevalier de la foi, selon Kierkegaard, incarne le mystique qui est capable des plus grandes extrémités humaines, suivant une éthique de l’absolu, mais dans une humilité tout aussi radicale car le mystique, au contact de Dieu, ne peut que mesurer son infirmité et sa petitesse, produisant un amour cuisant d’inquiétude et d’incertitude.
Par son « contact », le mystique n’a pas un besoin radical d’intermédiaire. Il est sans église car l’église en général n’est jamais qu’une institution, même si on suppose que cette institution est d’origine divine (elle est factuellement humaine), par là est relativiste.
Le fanatique (le sectaire) est, à rebours, un homme d’appareil ou tend à le devenir, donc un fanfaron
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digne d’injure et de mépris au regard de ce qu’il prétend.
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La conséquence est la rareté du mystique (fautil espérer une société de mystique ? Méfionsnous car alors la religion statique va reprendre le dessus) et la publicité du fanatique.
La religion est pratique, la philosophie est