Ce texte est extrait de la pièce Phèdre, écrit par Jean Racine en 1677. Jean Racine est un dramaturge de XVIIe siècle, né en 1639 et mort en 1699. Il est devenu célèbre en 1667 grâce à sa pièce Andromaque, une autre tragédie. La pièce étudiée est une tragédie en cinq actes qui raconte l’histoire de Phèdre, fille de Minos et de Pasiphaé, sœur d’Ariane et épouse de Thésée, éperdument éprise d’Hyppolite, son beau-fils. Apprenant la soi-disant mort de son époux et soutenue par sa très dévouée servante Oenone, Phèdre révèle son amour à Hyppolite. Ce dernier, lui-même amoureux d’Aricie, est donc choqué par la révélation de Phèdre. La tragédie se noue lorsque Thésée rentre au palais. Oenone, tentant désespérément de sauver Phèdre qui s’est résignée à une mort prochaine, accuse Hyppolite, auprès de Thésée, d’être coupable d’un amour incestueux. Thésée bannit son fils qui est tué dans un glorieux combat par un affreux monstre. Phèdre accuse Oenone de la gravité de la situation, et cette dernière se suicide en se jetant du haut d’une falaise. Phèdre enfin, s’empoisonne et avoue juste avant sa mort, la vérité à Thésée. L’extrait étudié est la mort d’Hyppolite, rapportée au roi par Théramène.
Il s’agira d’étudier en quoi le récit de Théramène respecte les lois de la tragédie classique? Dans cet extrait, on se retrouve à la fin de la pièce, on est proche du dénouement. Les règles de bienséances sont respectées, la mort d’Hyppolite est rapportée, elle ne sa passe pas sur scène. On a ici un présent de narration : « approche », « se brise », « se recourbe », cela rend le récit plus proche de nous : on vit le moment. Cela rend cette bataille et cette mort encore plus concrètes.
On peut remarquer que le texte se décompose en trois parties. La première décrit le combat et nous présente le monstre contre qui Hyppolite combat. Dans cette partie, Hyppolite est vainqueur. Le monstre ne le touche pas. Mais ses chevaux s’affolent et perdent le contrôle. La phrase dans la deuxième