Quand le sketch commence, le décor des informations de 20 heures est désert. On entend une musique orchestrale style générique de télé.
Voix off : Et voici le premier journal de 20 heures, présenté par Albert ( ou Albertine) Duglu.
Un moment de flottement. Soudain, le présentateur ou la présentatrice arrive en courant affolé(e), avec plein de papiers sous le bras, s’épongeant le front.
LE PRESENTATEUR.-RRRoooh ! Pardon, pardon, téléspectateurs, je suis en retard ! Enfin c’est pas moi, c’est ma montre !
Depuis le temps que je demande à ma mère de faire changer la pile de cette montre… rien à faire…
Il tapote sur sa montre et la porte à son oreille.

LE PRESENTATEUR : A croire qu’elle fait exprès pour que je me plante !
A ce moment précis, il va pour s’asseoir, mais il n’y a pas de chaise. Il tombe par terre. Puis se relève en se frottant les tibias. Il commence à trier ses papiers, debout grimaçant de douleur.

LE PRESENTATEUR –Aïe ! Ouille ! Aïe !… Qu’est-ce que ça fait mal ! Bon, alors, l’actualité… ; l’actualité… qu’est- ce qui se passe dans l’actualité… Ah oui ! Euh…la grève des transports ( il prend un papier puis le repose ). Non , ça c’était hier !(Il en prend un autre.) Ah voilà : le ministre des PTT… qu’est-ce qu’il a encore fait celui-là ? (Il lit.) : Ce matin, le sinistre des PT …. ( Il rit.) Le sinistre des PT… (Il rit.) Il ne peut plus s’arrêter de rire. Il fixe quelqu’un qui lui fait des signes derrière la camera.

LE PRESENTATEUR ( rigolant ).- Mais on me fait signe en régis que nous avons un reportage…sur quoi ? Sur le cyclone Barbara… Ah ! Allons-y… Envoyer le cyclone… Mais allez-y, quoi !
Il a hâte que la caméra le quitte, pour faire passer son fou rire. Mais le reportage ne vient pas.

LE PRESENTATEUR. – Mais qu’est-ce qu’ils fichent, dans cette régis, je vais les appeler, moi… Y a pas de téléphone, ici ?
Il ouvre le tiroir du bureau, en sort un saucisson, une tétine, une perruque, un litre de vin entamé, des BD, un rouleau de