Transmission Croisee Microorgan 1
Transmission croisée
P
endant de nombreuses années, les mesures dites d’isolement, ont été définies par le réservoir de l’agent infectieux : isolement entérique, cutané, respiratoire… Les Centers for desease control and prevention (CDC) en 1996, et à la suite les recommandations françaises de
1998 ont décliné les mesures d’isolement selon les modes de transmission des micro-organismes, qui s’ajoutaient aux précautions standard. En 2007, le concept a évolué vers la notion de « précautions complémentaires » (PC) aux précautions standard (PS). Les indications des PC s’appuient : sur le mode de diffusion des agents infectieux ; la nature de l’agent, sa persistance dans l’environnement, sa résistance aux antiseptiques et aux antibiotiques ; la localisation et la gravité potentielle de l’infection ; l’état immunitaire (inné ou acquis) des personnes à protéger.
La transmission croisée définit la transmission de certains micro-organismes (bactéries, virus, champignons) de patient à patient, de l’environnement à un patient, mais pas d’un site colonisé à un site normalement stérile chez un même patient. Les modes de transmission sont de trois types :
• transmission par contact (C) entre individus, rarement directe entre patients, plus souvent par les mains du personnel soignant, soit à partir d’un patient réservoir (ou son environnement immédiat), plus rarement à partir de l’environnement plus distant ;
• transmission par gouttelettes (G) émises lors de la parole ou de la toux, soit directement, soit par des gouttelettes déposées dans l’environnement immédiat du cas source.
La contamination se fait par contact de l’agent infectieux avec les muqueuses ;
• transmission aérienne (A) de petites gouttelettes asséchées (« droplet nuclei »), capables de rester longtemps
en suspension et portées sur de plus longues distances, au moins plusieurs mètres. La contamination survient par inhalation des agents infectieux portés par les droplet nuclei.
Un même pathogène peut