L'absurde et la révolte
A la veille de sa mort un aumônier arrive dans sa cellule, mais la tentative de le repentir et de l’aider vers son dernier voyage échoue, et cela met Meursault dans une colère folle.
L’homme d’église parti, Meursault se calme, et avant de faire un bilan de sa vie il pense à sa mère.
Nous analyserons dans un premier temps cette virulente colère, réponse de Meursault face à la religion ; puis nous étudierons son retour au calme lié à l’importance de la nature ; pour enfin analyser la prise de conscience et la libération de soi.
Meursault n’a jamais montré aucune émotion, et a toujours fait preuve d’impassibilité ; cependant dès le premier paragraphe grâce au discours indirect libre, une immense colère s’empare de lui sans qu’il ne sache réellement pourquoi : « Alors, je ne sais pas pourquoi, il y a quelque chose qui a crevé en moi. ». On remarque l’utilisation du champ lexical de la colère reflétant l’atmosphère qui y règne, et c’est à travers cette révolte que Meursault découvre l’absurdité de la condition humaine : « Je me suis mis à crier à plein gosier », « Je l’ai insulté », « Pris par le collet », « Je déversais sur lui (…) de colère », « J’étouffais en criant ceci ». Cette colère est d’une extrême violence morale et aussi physique, ce qui traduit le fait que l’aumônier est impuissant face à l’état d’esprit de son interlocuteur qui en réponse à la religion renie toutes les valeurs qui ont causés l’absurde.
Il y a également une répétition de l’auxiliaire avoir conjugué à l’imparfait montrant que Meursault n’écoute que lui-même, et que seules ses convictions sont véridiques : « J’avais eu raison, j’avais encore raison, j’avais toujours raison ». Il y a une réaffirmation de soi à la ligne 12 avec la répétition de « sûr ». Les phrases oratoires, ainsi que des