L Art

7634 mots 31 pages
III. Y a t- il quelque chose que le langage ne puisse dire?
Peut-il y avoir une pensée sans langage? Un ineffable ne pouvant être exprimée par des paroles et possédant cependant un contenu psychique réel?
En somme, qu'elle est la valeur de l'ineffable?
La fonction essentielle du langage est selon Hegel dans La Philosophie de l'Esprit de tirer l'esprit du monde complexe et confus que lui présente la perception brute et de le faire accéder à un monde plus intellectuel, purifié , celui des mots.
Il défendra contre Leibniz notamment la supériorité de l'écriture alphabétique " qui exprime des sons qui sont en eux-mêmes déjà des signes. Cette langue consiste donc en signes de signes," sur l'écriture hiéroglyphique trop près des choses.
Le mot incarne la pensée, telle est la thèse de Hegel dans ce texte où il défend l'indissolubilité de la pensée et du langage.
Mais, qu'est-ce que la pensée?
Elle nous permet de connaître, mais on peut également y voir comme Descartes l'ensemble des phénomènes spirituels, "par le mot de pensée j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l'apercevons par nous mêmes". Ainsi, les sentiments et l'imagination s'y rattachent.
Or, il n'est pas évident que les signes linguistiques puissent toujours exprimer sentiments, sensations, et imagination.

En effet, les mots ne sont-ils pas des étiquettes que nous posons sur le monde des choses qui le peuplent? Ils notent du réel son aspect le plus commun et le plus banal; dans ce cas, comment pourraient-ils rendre compte de la vérité d'un sentiment ou d'une intuition? Le langage apparaît comme un pouvoir, il énonce des propositions, mais peut-il émouvoir et entraîner l'âme? Ce langage, i.e le discours articulé ne se révèlerait-il pas limité et insuffisant dans sa capacité à tout dire? C'est le sens de la critique que Bergson adresse au langage dans Le Rire qui n'aurait qu'une fonction utilitaire et pragmatique apte à traduire le monde extérieur où se déroule notre action mais qui échoue

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