Alfred dreyfus
Alfred Dreyfus est né le 9 octobre 1859 à Mulhouse. Il est le dernier des neuf enfants de Raphaël Dreyfus [1], industriel, et de Jeannette Libmann-Weill. Alfred passe son enfance dans la maison familiale rue du Sauvage.
Après l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne en 1871, lorrains et alsaciens ont la possibilité de choisir entre la nationalité française ou allemande. En 1872, les Dreyfus optent donc pour la nationalité française et quittent l'Alsace pour Paris. Alfred décide alors de s'engager dans l'armée française, souhaitant voir l'Alsace revenir à la France.
Il entre à l'École polytechnique en 1878, devenant officier d'artillerie, et à l'École de Guerre en 1890.
La même année, il épouse Lucie Hadamard (23 août 1869-14 décembre 1945), issue d'une famille aisée de diamantaires. Ils ont deux enfants, Pierre Dreyfus (5 avril 1891-28 décembre 1946) et Jeanne Levy Dreyfus (22 février 1893-30 avril 1981).
En 1893, il est attaché à l'état-major de l'armée au Ministère de la Guerre comme capitaine-stagiaire et affecté au célèbre deuxième bureau chargé du renseignement (c'est-à-dire de l'espionnage) dirigé par le commandant Henry.
En 1894, le service de contre-espionnage ("le Bureau de Statistique") dépendant du Ministère de la Guerre, découvre un bordereau contenant des informations sur des secrets militaires français. Celui-ci aurait été transmis à l'ambassade d'Allemagne. Alfred Dreyfus apparaît très rapidement comme le suspect idéal : il travaille à l'état-major, il est artilleur, et a des origines alsaciennes et juives. Il est réputé antipathique. En outre, son écriture comporte des similitudes avec celle du bordereau.
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