Le stage se déroule au sein d'un EHPAD. L’établissement héberge 97 résidents, dont l’état général de santé et la mobilité varient beaucoup.

Mme E est âgée de 92 ans et résidente de l'EHPAD depuis 3 ans. Cette dame a des antécédents d'hypertension artérielle et de lithiase vésiculaire.

Ses pathologies actuelles sont de l'hypertension artérielle et des troubles cognitifs

La prescription médicale de Mme E se compose d'Aricept (utilisé dans le traitement des formes légères ou modérément sévères de la maladie d'Alzheimer) , d'Amlor (utilisé dans le traitement de l'hypertension artérielle) et de Tiapridal (utilisé dans le traitement de certains troubles psychiques comme l'agitation)

Mme E a un comportement très agité, voire agressif. Elle insulte quotidiennement l'équipe soignante et les autres pensionnaires de l'établissement. Il lui arrive également parfois de donner des coups.

Mme E est dans un refus de soins total et s'oppose catégoriquement à la prise de son traitement. En accord avec le médecin et la famille de Mme E, ses médicaments lui sont tout de même donnés, à son insu.

Ainsi, ses comprimés sont broyés quotidiennement et mélangés généralement à un yaourt, ou à un autre aliment de ses plats quand ils le permettent, afin d'être dissimulés. Mme E ingère donc tous les jours des médicaments dont elle ne veut pas.

Le refus de Mme E de prendre son traitement n'est pas considéré comme un réel refus par son médecin car il est estimé lié à ses troubles cognitifs. Pourtant, en prenant connaissance de son dossier, je peux constater que Mme E était déjà dans le refus de soins avant que ses troubles cognitifs ne soient diagnostiqués. On peut donc penser légitimement qu'ils ne sont pas dus à sa pathologie.

Lorsque j'ai demandé à l'équipe soignante pourquoi il n'était pas expliqué régulièrement à Mme E la composition de son traitement, son utilité et l'importance de le prendre, la réponse a été que cela avait déjà été fait à son arrivée mais