Automne malade
Zone
1. Mouvement du poème
L’auteur interpelle tour à tour ses états d’âme, certains de ses moments passés et des lieux de Paris sans ordre logique. Les présentatifs " Voilà ", " Voici ", " C’est " marquent le rythme et la tonalité.
Les 3 premiers vers, isolés, lancent ce parti pris de l’interpellation : vers 1 : lassitude ; vers 2 : la tour Eiffel dominante et les ponts alentour ; vers 3 : le passé d’études classiques approfondies.
La strophe 4 (vers 4, 5 et 6) fait s’interpénétrer deux mondes qui se nient : la simple religion ancienne d’une part et le monde moderne des automobiles et des avions d’autre part.
La strophe 5 (vers 7 à 14) précise le heurt de ces deux mondes et place au milieu du conflit l’auteur qui choisit la religion et la poésie du monde moderne : affiches, prospectus, journaux, police, politique...
Strophe 6 (vers 15 à 24) : Aussi, le regard du poète s’arrête sur une rue " industrielle " qu’il décrit précisément, entièrement et durant 6 jours.
Strophe 7 (vers 25 à 41) : Dans cette strophe encore plus longue, le poète continue d’interpeller ce heurt entre les deux mondes. Il revoit la rue de son enfance où il invoque avec dérision certains des moments vécus dans la pratique religieuse.
Strophe 8 (vers 42 à 70) : Accroissement de la strophe en longueur (28 vers). L’auteur précise et développe ce conflit des deux mondes : Christ, apôtres, anges du ciel se mêlent aux avions. Les oiseaux arrivent par millions (vers 54) de tous les coins du monde - avec les symboles variés et puissants qu’ils représentent - comme pour résoudre " fraternellement " le conflit suggéré.
Strophe 9 (vers 71 à 80) : La strophe diminue de longueur (10 vers). Retour sur la ville : l’angoisse de l’amour déçu et de la solitude cherche une consolation dans la religion encore tournée en dérision. Les 3 derniers vers interpellent l’art classique des musées et le retour sur soi .
La strophe 10 comporte 2 vers surprenants : un souvenir ?