Ballade des pendus
L’Introduction
Le poème manifeste le sentiment le plus profond des pendus. Tout le long du poème, l’ambiance horreur et des images dégoûtantes impressionnent le lecteur. Il est souvent dit que Villon composa cette ballade à l'ombre de la potence qui lui fut promis. Ce serait vrais parce qu’on peut percevoir l’esprit désespéré de l’auteur dans cette ballade. La mort est donc le thème central de ce poème, cependant, plusieurs thèmes y sont entrelacés : la nostalgie de la vie laïque, et la prière au Dieu. On pourrait tout aussi bien dire qu’il y a trois étapes de la vie dans ce poème : la vie avant la mort, la mort du corps et la vie face au Dieu.
I, La nostalgie de la vie laïque
Même si la nostalgie de la vie des pendus n’apparaît pas explicitement, sa présence est palpable dès le début et elle est omniprésente tout le long du poème.
Le premier vers du poème constitue une apostrophe : « Frères humains qui après nous vivez. » Pourquoi les pendus appellent-ils les gens vivants frères, d’une façon intime? Essayons d’imaginer que vous allez partir dans un autre monde, laissant le monde qui vous familier derrière. En ce moment-là, plus que jamais, vos compatriotes vous paraissent amicaux. À la même logique, Les narrateurs ( les pendus sont pluriels), dans la mort, pensent aux gens vivants plus que jamais et chantent cette ballade auprès d’eux.
Cette émotion des pendus peut aussi être saisie d’une façon audible. Dans le premier vers, l’hiatus « qui a- », qui rend basse la voix, concourt à accentuer les expressions « Frères humains » et « vivez », laissant une impression de la vivacité des gens vivants. Ici, « après nous » sert à exprimer la tristesse des pendus : Des gens sont vivants après nous, cependant, nous sommes morts sans remède. La nostalgie de la vie s’émerge à travers cette contradiction du premier vers.
La joie de la vie et la tristesse de la mort sont aussi soulignées par des