Cadeau de noel
En me retournant, j’aperçu subitement un corps immobile, étendu à même le sol dans l’encadrement d’une porte d’immeuble coincé entre deux magasins. Ce corps immobile était à la vue de tous les passants, il restait là, sans bouger, inerte, presque sans vie avec des morceaux de vieux tissus sur lui en guise de couverture. Dans un premier temps, une sensation de peur m’envahit et je reculais, car l’homme relevait la tête ; je l’avais réveillé en heurtant son pied… Je ne savais pas quoi faire. M’excuser ou l’ignorer ?. Je craignais une mauvaise réaction. Un sentiment de pitié s’empara ensuite de moi… L’homme s’avérait sans âge, avait-il un jour était jeune lui-aussi ? Le vieil homme me regardait fixement dans les yeux. Il était sale, maigre, vêtu de chiffons, avec un pantalon troué semblable à une guenille. Il me faisait penser à un épouvantail à moineaux ! Il avait l’air gelé car il tremblait, ses cheveux étaient longs, sales et sans teinte, comme une perruque à l’abandon retrouvée dans un grenier et n’ayant pas servie depuis plus d’un siècle. Ses yeux étaient délavés et je n’arrivais pas à leur attribuer une couleur. Il sentait mauvais car il n’avait sûrement pas pris de douche depuis longtemps. Son odeur était nauséabonde. Je songeais à partir vite, mais il m’interpela. Un sentiment d’angoisse surgit alors. « Une petite pièce, pour un pauvre homme » cria-t-il ! Les passants pressaient leur pas à sa hauteur. Moi je ne savais plus quoi faire. J’étais gênée, il me