Il y a six ans environ, lors d’une garde préfectorale de nuit du samedi au dimanche, nous sommes contactés par le CRRA pour une patiente présentant des troubles psychologique. Le CRRA nous communique l’adresse.
A notre arrivé, nous nous présentons à l’adresse indiquée mais ne trouvons personne. Il s’agit d’un regroupement d’immeuble. Nous recontactons le CRRA pour un complément d’information.
Celui-ci nous donne le numéro de téléphone du cousin qui se trouve sur place. Il vient à notre rencontre. Nous nous dirigeons vers l’appartement.
La patiente est jeune, vingt-cinq ans environ, nous l’appellerons Madame X. Elle parait très agitée, se déplace dans tout l’appartement et a apparemment des hallucinations. Elle consomme du cannabis. La famille nous annonce son souhait d’hospitaliser la patiente.
Mon collègue ambulancier, tente d’engager un dialogue, mais elle ne nous répond pas, ne nous écoute pas. Elle parle seul, entends des voix et/ou voit le diable. La patiente devient de plus en plus agitée. Elle se munit d’un couteau pris dans la cuisine. Après conseil de l’ambulancier, la famille décide de téléphoner à la police.
Pendant ce temps, l’ambulancier transmet son bilan au CRRA qui nous envoie une équipe SMUR.
La police arrive sur place, tente à son tour un dialogue avec la patiente, mais n’y parviens pas.
L’équipe SMUR arrive. Après de longues minutes, le médecin réussit à nouer un dialogue avec la patiente. Madame X ne souhaite pas être hospitalisé, elle demande à aller aux toilettes tout en continuant d’être agitée. Pendant ce temps, le médecin nous fait part de son intention de la sédater, il faudra donc maintenir fermement la patiente pour que le médecin procède à l’injection du médicament.
Après cinq à dix minutes, la patiente devient de plus en plus somnolente. Le médecin nous demande donc de transporter la patiente jusqu’aux urgences.
Arriver à l’ambulance, l’équipe SMUR nous souhaite une bonne soirée et rentre.
Nous installons Madame X sur le