Commentaire littéraire - l'ecole des femmes, molière, 1662 (acte v scène 4)
L'école des femmes de Molière, paru en 1662, est un exemple représentatif de cette société. Cette pièce en cinq actes, écrite en vers, appartient au mouvement littéraire du classicisme. A cette période, les écrivain mettaient en scène des personnages guidés par la raison plutôt que par la passion.
Dans le passage que nous allons étudier, tiré de l'acte V, scène 4, Arnolphe, tuteur d'Agnès, cherche à imposer à cette dernière de l'aimer alors que son cœur est pris par un autre jeune homme. Mais elle va progressivement lui démontrer qu'il n'a aucun droit de revendiquer son amour.
L'étude de ce passage a pour but de faire réfléchir sur la place des femmes dans la société ainsi que sur leur droit. C'est pourquoi nous nous poserons la question suivant: comment Agnès parvient-elle à s'émanciper par rapport à son tuteur ? Pour ce faire, nous analyserons successivement la manière dont Arnolphe cherche à s'imposer puis la façon donc Agnès va lui résister. Dans l'extrait de l'acte V scène 4 de la comédie L’école des femmes de Molière, Arnolphe cherche à s'imposer face à Agnès, la jeune femme dont il est le tuteur, en opposant sa sottise présumée au fait qu'elle cherche à raisonner.
Pour cela, Arnolphe commence par prendre le spectateur à parti. Il l'interpelle, lors d'un aparté, avec l'impératif «voyez» (l.8) et l'apostrophe à l'aide des interjections «Peste !» (l.9), «Ah !» et «ma fois !» (l.11). Ensuite, il explique la situation en parlant de la jeune femme à la troisième personne du singulier comme le montrent les expressions «la vilaine» (l8), «une précieuse en dirait-elle plus ?» (l.9), «je l'ai mal connue»