Commentaire "l'automne" lamartine
A- Le poète mélancolique.
-Il éprouve un certain mal-être « douleur », « pleurant » et c’est pourquoi il préfère cette saison sombre « le deuil de la nature […] convient à mes regards »
-Il ressent de « l’ennui » et c’est l’une des causes de ce spleen qui l’atteint. Ainsi ses jours semblent ne plus passer « longs jours » et il est obligé, pour survivre dans ce monde, de s’échapper grâce au rêve « je suis d’un pas rêveur »
-Habité par ce mal-être, le poète préfère la solitude, il fuit un monde qui ne peut comprendre sa douleur. Il erre « solitaire » sur un sentier « solitaire » c’est-à-dire sans présence humaine, ni même animale. L’adjectif « solitaire » grâce à la figure de style de l’hypallage permet de caractériser à la fois le poète et la nature. La symbiose entre les deux commence à s’établir.
-Cette douleur, cette tristesse va prendre de plus en plus de poids et l’on peut parler de mélancolie. En effet, le poète se voit comme « un mourant » et affirme être « prêt à quitter l’horizon de la vie ». Malgré l’utilisation de l’euphémisme, on comprend que le poète désire mettre fin à cette vie faite de malheurs. Ici c’est l’expression d’une pensée suicidaire qui est mise en scène. ⇨ le poète est une parfaite incarnation du héros romantique.
B-La tension entre espoir et désespoir.
-Cette nécessité de quitter la vie est en même temps accompagnée par un amour profond de la vie. Il y a donc une opposition, un tiraillement dans le cœur du poète.
-Arrivé aux portes de la mort un instinct de survie s’empare de lui. Il se rappelle en effet que la vie est faite de bons et de mauvais moments. Métaphore du « calice » ( la vie) qui contient à la fois le « nectar » (les joies) et le « fiel » ( les peines) .
-Un doute l’assaille alors : l’avenir pourrait encore lui apporter douceur « le miel ». Ce doute est traduit par l’utilisation du conditionnel « voudrais » et par la répétition en anaphore de la locution adverbiale «