Commentaire
Extrait 1 : Incipit des Confessions, livre I à IV, Rousseau.
Jean Jacques Rousseau, écrivain et grand philosophe français du siècle des Lumières, décide en 1782 de publier Les Confessions. Cette œuvre fonde alors le genre moderne de l’autobiographie et constitue un texte marquant de la littérature française. Cette autobiographie est rétablie en plusieurs parties dont la première est Le Préambule (livres I à IV) qui retrace les années de Rousseau de 1712 à 1740. Nous nous intéresserons plus particulièrement à l’incipit de ce préambule.
Ainsi, nous chercherons à savoir comment Rousseau se dévoile-il dans son œuvre.
Pour cela, nous verrons tout d’abord comment cet auteur perçoit le genre autobiographique puis dans un second temps comment lui-même se représente-t-il à travers celle-ci.
L’autobiographie est un genre littéraire bien précis où l’auteur raconte sa vie grâce à son propre passé. En effet « autobiographie » est un mot d’origine grecque où « auto » signifie « soi », « bio » veut dire « vie » et « graphie » désigne l’écriture. Ce genre littéraire a comme tout genre des buts pour l’auteur. La première intention de Rousseau par rapport à l’autobiographie est de se dévoiler et donc de se montrer tel qu’il est ou tel qu’il se voit. En effet, on peut tout d’abord observer le champ lexical du regard avec des termes comme : « Je veux montrer » (l.2) ; « j’ai vus » (l.4) ; « J’ai dévoilé mon intérieur » (l.13) et « tu l’as vu toi-même » (l.13). Ces mots ou expressions prouvent bien que le but de Rousseau est de se révéler maintenant. Effectivement, lorsqu’il a écrit son autobiographie, Rousseau avait environ 54 ans et il était le temps pour lui de se délivrer et de se justifier par rapport à certaines choses de son passé. Cependant, Rousseau se lavera toujours de ses fautes, expliquant que ce n’est pas de la sienne. En effet, il dit que dans son œuvre, il peut y avoir des choses bancales voire erronées mais, pour lui,