Corpus
Ces 4 textes montrent le travail de la langue et une présentation des voix personnelles des poètes. La construction de ceux-ci montre aussi le problème de la forme, les contraintes du sonnet de Louise Labé lui permettent de donner une forme musicale à ce poème qui a une tendance plutôt lyrique. Dans ces vers qui sont croisés ou encore embrassé, les rime sont mis en valeur et portent la signification du texte : « épandre », « regretter », « chanter », « mourir ».
La succession des alexandrins et des trois vers octosyllabiques, nous donnent une image de la structure du texte de Musset : les alexandrins énoncent les actions faite par le poète et les octosyllabes en résument le sens : « Du poète ici-bas voilà la passion », « Voilà son bien, sa vie et son ambition. »
L’alternance d’alexandrins et d’octosyllabes est faite de façon régulière et elle exprime tout comme dans le texte de Baudelaire, le décalage ironique entre l’évocation de la femme et la description de son cadavre « Et pourtant vous serez semblable à cette ordure », « À cette horrible infection », « Étoile de mes yeux, soleil de ma nature ».
Dans le texte d’Yves Bonnefoy, les phrases nominales, isolées par les passages à la ligne, permettent des évocations précises, séparées et développées par des éléments de métaphores: « Puis, du côté du soir, les toits sont une main qui tend à une autre main une pierre. »
Enfin, la diversité des textes est liée à un point commun : chacun d’eux fait entendre la voix singulière d’un poète.
Le lyrisme de Louise Labé est à la fois celui d’une amoureuse passionnée et celui d’un poète qui entretient dans sa souffrance de l’amour la source de son inspiration.
L’« Impromptu » de Musset affiche une