De l'obscurité à la lumière
En parcourant l’instruction qui m’a été lue lors de ma réception au grade d’apprenti, j’ai constaté qu’elle commence pratiquement par ces mots (c’est la 4ème phrase) : « Vous voyez la lumière, mon cher Frère, mais elle ne paraît luire que pour vous reprocher votre ignorance . »
Quand je réfléchis à ces quelques mots, je me rappelle les instants qui les ont précédés, ce moment où j’étais dans l’obscurité, les yeux bandés mais avançant rempli d‘une double confiance. Une confiance extérieure en ceux qui me guidaient, une confiance intérieure qui n’était pas une confiance en soi mais plutôt un sentiment de sécurité doublé d’une écoute vigilante et indispensable pour ne pas « me laisser distraire par une vaine curiosité » comme il est dit également dans l’instruction précitée.
D’ailleurs, à cet instant précis, mon esprit était encore imprégné du Prologue de Saint Jean que je venais de lire et plus particulièrement du verset 5 :
«La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas saisie.» (Jn chap 1, v 5)
Je reviens à l’instruction et je cite. « Le faible rayon de lumière que vous avez reçu est une des plus importantes leçons que l’Ordre puisse vous donner. Vous sortiez d’une profonde obscurité, qui vous retraçait les ténèbres dans lesquelles est plongé l’homme qui ne s’est pas encore étudié, et qui croit néanmoins tout connaître. Vous désiriez la lumière, mais vos yeux étaient trop faibles pour la contempler dans son éclat… »
Ces quelques paroles me rappellent un passage de la Bible, ou plus exactement deux, puisqu’il s’agit des derniers versets du chapitre 40 de l’Exode et des premiers versets du 1er chapitre du Lévitique… À partir du verset 16 du chapitre 40 du Livre de l’Exode, nous suivons les ultimes préparatifs du Sanctuaire construit au pied du Mont Sinaï : v 16 « Moïse fit tout ce que l'Éternel lui avait ordonné ; il fit ainsi. v 17 Le premier jour du premier mois de la seconde année,