Dissertation

Nana, le personnage de Zola, éprouvait "une répugnance indignée contre cette littérature immonde dont la prétention était de rendre la nature ; comme si l'on pouvait tout montrer ! En matière de livres et de drames, Nana avait des opinions très arrêtées : elle voulait des œuvres tendres et nobles, des choses pour la faire rêver et lui grandir l'âme."

Sujet : Les reproches qu’adresse Nana aux romans naturalistes sont-ils justifiés ?

Les œuvres de Zola, au XIXème siècle, sont souvent la cible de nombreuses critiques, en effet, ses adversaires l’accusent d’être un « écrivain pornographique » de par son « goût du sordide et du détail cru », on l’accuse aussi de « salir le peuple » : dans l’Assommoir, il décrit une réalité froide, précise, « monstrueusement détaillée » de l’alcoolisme. Parmi les contemporains de Zola, on trouve notamment le critique Louis Ulbach dit Ferragus : il parle d’une «littérature putride » et écrit dans le Figaro « Il s’est établi depuis quelques années une école monstrueuse de romanciers, qui prétend substituer l’éloquence du charnier à l’éloquence de la chair, qui fait appel aux curiosités les plus chirurgicales, qui groupe les pestiférés pour nous en faire admirer les marbrures, qui s’inspire directement du choléra, son maître, et qui fait jaillir le pus de la conscience ». Dans cet article, il critique Thérèse Raquin et parle d’une « flaque de boue et de sang » et d’un « résidu de toutes les horreurs publiées précédemment ». Aussi, de nombreux reproches, venant de divers critiques, sont fait à l’encontre de la saga des Rougon-Macquart, dans laquelle les décors, les personnages sont décrits avec une grande précision, on l’accuse ainsi de « rendre la nature » : l'image renvoyée serait salie, laide.

Zola renvoie aux problèmes dits « tabou » de la société, ce qui ne convient pas au peuple. A la parution de L’Assommoir, l'ouvrage suscite de vives polémiques car il est jugé trop cru. La droite reproche au roman sa