disserte
Un matin, au sortir d'un rêve agité, je m'éveillai transformé dans mon lit en une véritable vermine, mais ne le sachant pas encore.
Ce rêve, auquel je viens de faire allusion était particulièrement inquiétant. Je m'y voyais, seul, couché sur un fond blanc ; puis, lentement, un de mes bras se détacha de mon corps. Sans me débattre, je restai allongé. Soudain, je perdit la vue d'un de mes yeux mais celle ci revint quelques secondes plus tard, sous un autre angle. J'avais, désormais, sur le bout de mon index, un œil. Je ne pourrai vous enumerez chacune de mes transformations, oubien j'en serais moi-même épuisé. Cependant, je me dois de vous en raconter la fin : mon coprs était si changé qu'en une fraction de seconde, je disparus dans les ténèbres de la blancheur.
Au matin, je ne tins pas compte de mon songe. Je me levai, m'habillait sans trop me soucier de ce que j'enfilai et allai me promener place de l'Europe, le beau temps étant revenu. Une fois dehors, je me rendis compte que je ne me sentais pas à l'aise dans mes habits. Puis je remarquai que j'avais la vue trouble, comme si je voyais double, sous deux angles différents. Tout à coup, plus de son. Apeuré, j'essayai de me rappeler de la veille : je n'étais certainement pas sobre.
Tout en continuant ma marche, je remarquai le regard perçants des passants sur moi, méprisents, moqueurs ;certains lançaient : « retourne en Enfer ! », d'autres s'étouffaient de rire en laissant échapper : « bâtard...» et les femmes cachaient les yeux de leurs enfants. Intérieurement, je souffrai, mais sans réellement comprendre le motif de ces insultes.
Brusquements, je compris. M'étant arrêté devant la vitrine d'une boutique, mon reflet me fit tressaillir. Je compris soudain la raison pour laquelle je n'avais pas utilisé mon bras droit de la journée, étant gauché. Un de mes bras avait disparu, je me trouvais donc manchot. Un seul œil se trouvait à sa place, j'étais donc