dossier quartier:épicerie sociale assistant de service social
« En coupant la tête de louis XVI la révolution a coupé la tête à tous les pères de famille. Il n’y a plus de famille aujourd’hui, il n’y a plus que des individus » .
Cette seule citation permet d’identifier un malaise dans l’institution de la famille. La société actuelle tend vers l’individualisme. Elle privilégie les droits, les intérêts et la valeur de l'individu par rapport à ceux du groupe et de la communauté. De Singly met en évidence, et dénonce la crise du lien social dans nos sociétés individualistes. Cette crise passerait par le déclin de l’autorité, la faiblesse des relations familiales et de voisinages, des disfonctionnements dans la socialisation des individus. Les familles n’accompliraient plus leur devoir de soutien, de vigilance et de prise en charge. C’est un thème récurrent, l’égoïsme individuel changerait fondamentalement le lien familial. Ces auteurs illustrent la crise de la famille par la hausse des taux de divortialité, l’augmentation du nombre de familles monoparentales…
Depuis la révolution industrielle, la famille connait un bouleversement. Sa forme est modifiée. Pour Parsons, avec l’industrialisation, la famille élargie va trouver sa forme nucléaire, en réduisant le réseau de parenté. Il définit la famille nucléaire comme relativement isolée de la parenté élargie avec sa résidence néolocale; ses valeurs sont orientées vers la rationalité (valeur universaliste et accomplissement). Par conséquent, plus adaptée à l’industrialisation, la famille moderne a une meilleure mobilité géographique qu’une famille étendue. L’industrialisation « aurait eu comme conséquence une dissolution des liens de parenté large et la réduction du groupe domestique à une forme nucléaire, comportant un seul membre économiquement actif » . L’évolution de la famille serait une conséquence de l’industrialisation.
Malgré un état de dépendance perpétuel au sein de cette famille. La famille conjugale se restreint au père, à la mère et aux enfants