le comblement inachevé des écarts sociaux
L'inégalité des classes sociales est visible aujourd'hui dans tous les domaines, mais ceux qui subissent le plus de pression sont les étudiants qui étudient dans les grandes écoles malgré leurs insuffisances économiques, c'est-à-dire malgré leur provenance de milieux populaires, parce qu'ils réussissent scolairement.
Ces étudiants sont des boursiers et sont appelés les "miraculés". Anne Lambert traite de cette question …afficher plus de contenu…
Comme le revenu des familles est faible, les familles font pression sur leurs enfants pour qu'ils choisissent une certaine carrière et pour que leurs enfants ne connaissent pas le même problème. Elles trouvent les autres domaines de travail insuffisants. L'école apparaît comme le seul moyen de vivre quand on est pauvre.
Des enfants ne peuvent pas choisir la carrière qu'ils souhaitent et en plus; la finance, c'est la carrière qui leur est imposée. Mais ils ne peuvent pas se rapprocher des métiers les plus élevés dans la hiérarchie sociale et salariale des écoles de commerce. Le lien entre le niveau de diplôme et positions socio-professionnelle, le lien entre le niveau de diplôme et catégorie socioprofessionnelle, il n'y a pas de lien mécanique entre …afficher plus de contenu…
Aussi, en raison des valeurs de virilité particulièrement fortes sur le campus, l'homosexualité de certains étudiants boursiers est venue s'ajouter à leur relative relégation sociale. Les chansons homophobes qui circulent dans l'école participent en effet de la stigmatisation récurrente des homosexuels. Si les sociologues de l'éducation ont beaucoup insisté sur la grande solitude qui entoure les transfuges de classe du fait de la distance culturellequi sépare les familles populaires de l'école, l'expérience de ces jeunes peut être