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Empruntant tout à la fois au film criminel traditionnel, au film psychologique, au film de gangsters, au film de détective et au film d'atmosphère, le « film noir» est en raison même de sa richesse un genre souvent difficile à délimiter.
Contrairement à la comédie musicale et au western . Les deux autres genres phares de la production hollywoodienne - aujourd'hui disparus, en dehors de quelques exceptions peu représentatives de nouveaux courants, le « film noir» réapparaît régulièrement, renouant avec ses thèmes les plus chers et plongeant, comme autrefois, le spectateur dans des intrigues ténébreuses à souhait. De Harper (1966) à The Nickel Ride (1975), de Best-Seller (1987) il MlIIers lrossing (1990), de Chinatown (1974) à Night Maves (1975), la liste des « films noirs» modernes est longue, témoignant de la pérennité du genre et de ses sources d'inspiration. Réalisé en 1981 par Carl Rei. ner, Les cadavres ne portent pas de costard (Dead Men Don't Wear Plaid) se plaisait à accumuler les citations et à rendre un hommage ironique au cc film noir » d'antan'.
Comme le décrit superbement Le Cri de la victoire (Battle Cry) de Raoul Walsh, la guerre a mêlé, dons le même melting pot, bûcherons
du Maine et intellectuels new-yorkais, Blancs et Noirs, Juifs et Portoricains. les barrières sociales et raciales se sont effacées à Bataon, Iwo Jima et 5alerno. Darryl F. Zanuck à la 20th Century-Fox (Gentlemen's Agreement, No Way Out) et Dore 5chary à la Metra-GoldwynMoyer (Blackboard Jungle, Border Incident) seront les concepteurs et les producteurs d'œuvres courageuses, dérangeantes, dénançant l'antisémitisme et le racisme, les groupes de pression et 10 corruption. Ancré, comme toujours, au cœur de l'Amérique moderne, Hollywood témoigne des modificotions de la société américaine. On renonce alors valontiers au toumoge en studio pour filmer en pleine rue (le réalisme est le credo des œuvres praduites par Louis de Rochemont) et les