histoire des atrs
De retour en France, il est mobilisé en 1917. Gazé à Montdidier, il est définitivement réformé en 1921. C'est alors que commence réellement l'aventure picturale. Influencé par la peinture expressionniste, il peint des tableaux de facture réaliste. Il expose ses premiers tableaux à la Galerie Fabre en 1923. En 1925, Jean Fautrier devient le véritable précurseur de l’art informel. Il est défendu par les marchands Jeanne Castel et Paul Guillaume avec qui il passe un contrat d'exclusivité en 1927. Il est bien accueilli par la critique et le milieu littéraire parisien, en particulier par le jeune André Malraux. Fautrier traverse une période de recherche qu’il qualifiera de « saison en enfer ». Il réalise une œuvre lyrique, des séries de paysages et de nus noirs. Il réalise des gravures pour l'édition illustrée de l'Enfer de Dante préparée par Gallimard.
La crise économique touche durement le marché de l'art dans les années 30 et Paul Guillaume rompt le contrat qui le liait à Fautrier. L'artiste poursuit ses recherches de couleurs sur l'abstraction lyrique avant de faire un long séjour de plusieurs années dans les Alpes, où il peint peu. Cependant, la neige et les glaciers nourrissent sa palette. A son retour à Paris en 1939, il réaffirme sa conviction pour l’abstraction. Il collabore avec Georges Blaizot, se passionne pour l'estampe et réalise de nombreux livres illustrés pour l'éditeur parisien.
En 1943, il est arrêté par la gestapo allemande, il fuit Paris et trouve refuge à Châtenay-Malabry. Il entreprend une série de collages