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Le réalisme apparait en France pendant la seconde moitié du XIXeme siècle, et comme l’indique son nom, ce nouveau courant a pour but de se concentrer sur une écriture du réel, en respectant à la fois la vraisemblance de l’intrigue et des personnages. C’est dans cette esthétique que s’inscrit « Pierre et Jean », roman de Guy de Maupassant publié en 1887 et qui raconte la rivalité de deux frères et l’évolution de leur situation. L’extrait étudié est ce que l’on nomme l’excipit du roman, puisqu’il s’agit du dernier passage, dans lequel Pierre quitte sa famille et sa ville à bord d’un bateau et où l’on apprend le mariage de Jean et de Mme Rosémilly. Dans cette scène de dénouement, il est intéressant de s’interroger sur un point : en quoi cette fin de roman est-elle aussi un nouveau départ ? Pour étudier cette question, il faut tout d’abord étudier cette scène en tant que dénouement en demi-teinte, avant de voir qu’elle est la preuve d’une rivalité apaisée pour enfin envisager le fait qu’elle représente un nouveau départ pour les personnages.
I. Une fin de roman en demi- teinte.
Le passage étudié, qui clôt « pierre et jean », est une fin en demi-teinte, qui joue sur l’ambiguïté d’une fin heureuse ou d’une fin plus sombre, partagé comme l’a été tout le roman entre les personnages de Pierre et de Jean qui jouent tous deux dans des registres différents, voire opposés. a- Une fin sur fond de tragédie
-aspect tragique sous-jacent( sous-entendu) dans le texte autour du départ de Pierre : tragique repose sur Mme Roland, à travers le champ lexical de la souffrance : « je pleure parce que j’ai mal » ; « il lui semblait que la moitié de son cœur s’en allait avec lui » ; et constatation de ses pleurs « pourquoi pleures-tu ? »
- de plus, rythme ternaire, augmente le sentiment de douleur et de perte : ternaire « il lui semblait que la moitié de son coeur s'en allait avec lui, il lui semblait aussi que sa vie était finie, il lui semblait encore