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DossieR

Prothèses

L’âge bionique
Les prothèses de demain devraient être capables de pallier un grand nombre de handicaps car leur conception est en pleine révolution. L’ère du mécanique dépassée, place aux neuroprothèses permettant d’interagir avec le cerveau.
Avec comme objectif, pour la personne appareillée, de pouvoir (presque) tout (re)faire ou ressentir.

ionique. Étymologiquement, le mot dérive de la contraction de “bi” ou
“bio”, pour vie, et du suffixe “onique” d’électronique. Le terme définit l’étude des systèmes mécaniques qui fonctionnent comme une partie d’un organisme vivant. D’ici quelques années, de quoi seront capables de tels dispositifs, en particulier appliqués dans le domaine des prothèses ? Les aides de “vie électronique” pourront-elles efficacement remplacer un membre disparu ou paralysé, ou encore compenser une activité sensorielle défectueuse ?

B

DES NEUROPROTHÈSES AU SECOURS
DES AMPUTÉS
Pallier une amputation représente le domaine de recherche le plus concret et prometteur. Pourtant, comme l’explique Robert Lipschutz, prothésiste à l’Institut de réadaptation de Chicago (Ric),
« pendant un siècle, la technologie à la base des prothèses des membres humains n’a pas beaucoup évolué.
Les matériaux ont progressé et le plastique a remplacé le cuir. Mais le principe est resté le même. Pour remplacer un bras ou une main, on utilise des crochets et des charnières actionnés par des câbles ou des moteurs, eux-mêmes contrôlés par des leviers ». Des ensembles peu pratiques en raison de leur poids et des mouvements du cou et appuis du menton à fournir. « Ces dispositifs occupaient souvent une place sur l’étagère. Par contre, la prothèse myoélectrique (1) que nous développons, a des chances de devenir indispensable », poursuit ce spécialiste.
N°713 NOVEMBRE 2012

(1) Le préfixe d’origine grecque “myo” se réfère au muscle.
(2) Le bras humain est capable de
22 mouvements distincts, une prothèse
classique