La mort de amants
Introduction
La mort des amants est un extrait des Fleurs du mal de Charles Baudelaire paru en 1857. Les Fleurs du mal est un recueil de 100 poèmes divisé en 1857 en cinq sections. La mort des amants ouvre la cinquième section du recueil, celle de la mort, dernier espoir pour le poète d’échapper à l’imperfection du monde et peut-être d’accéder à l’idéal, l’idéal de l’amour. Dans la mort des amants le poète imagine la mort sans douleur, la disparition commune des amants est un moyen exceptionnel de parvenir à un bonheur infini. On va d’abord montrer comment l’amour est idéalisé et puis comment ce sentiment amoureux outrepasse les limites de la mortalité.
Commençant par la lecture du poème :
Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux.
Usant à l'envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.
Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux;
Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes.
Developpement :
Le couple présenté est idéal, parfait : le pronom « nous » ou les possessifs de 1ere personne du pluriel structure le poème. - L’être aimé est représenté comme un miroir, un double « réfléchiront leurs doubles lumières » - L’auteur va même jusqu’à suggérer une réelle gémellité du couple « Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux ». Par ailleurs, le deuxième quatrain est fondé sur la répétition du chiffre « deux » présentant deux êtres qui fonctionnent en paire et qui ne sont désignés que par deux pour montrer leur accord total « cœurs »/ « esprits ». Cette synecdoque montre une relation amoureuse et une passion