Dans les livres de Japrisot et d’Aubert, les personnages féminins sont limitées dans leur capacité de mener un vrai enquête ; pour une, son corps paralysé rend le mouvement, la parole, et la vision impossible. Pour l’autre, les limites de la mémoire rend les “faits” changeables selon qui sait quoi et qui dit quoi. Donc dans les deux livres, les contraintes de ces femmes augmentent le suspense et la peur qui arrive quand Elise ne peut pas s’exprimer ou voir ses environs, et quand Do (ou Mi ?) a une crise d’identité et de savoir : est-ce qu’elle a vraiment organisé la mort de son amie ? Et le truc bien plus effrayant, c’est que lecteur se trouve au milieu du conflit : quand Elise, incapable de bouger, est piquée et torturée par un inconnu, le lecteur se sent aussi impuissant qu’elle. C’est la même chose pour Do ; son savoir limité est un imposition sur le lecteur parce qu’on ne sait pas en qui on peut faire confiance ou pas. Puisque le lecteur ne sait rien sauf ce que les des femmes décrit, le lecteur est aussi limité que Do et Elise. Mais dans quel oeuvre est le lecteur plus plongé dans les peurs et les drames du personnage ? Pour la part de Do, il est moins facile à sympathiser ou à comprendre sa situation parce qu’on et moins informé sur ses pensées et sur ses observations. A l’autre côté, comme Elise est la narratrice et elle observe ce qu’elle peut (les voix, les odeurs, etc), le lecteur partage un sens d’urgence quand elle se trouve incapable de s’exprimer ou de suivre les liens de l’enquête.