La seconde surprise de l'amour
André Durand présente
‘’La seconde surprise de l’amour’’
(1727)
comédie en trois actes et en prose de MARIVAUX
pour laquelle on trouve un résumé
puis une analyse où sont examinés :
- l’intérêt de l’action (page 3)
- l’intérêt littéraire (page 4)
- l’intérêt psychologique (page 4)
- l’intérêt philosophique (page 5)
- la destinée de l’œuvre (page 6)
Bonne lecture !
Résumé
La pièce s’ouvre par les soupirs d’une dame affligée. La Marquise a perdu son époux tendrement aimé juste un mois après l’avoir épousé, et n'admet pas la possibilité de voir se renouveler le miracle des éblouissantes semaines qu'elle avait vécues. Elle affirme à Lisette, sa suivante effarée qui voudrait la voir sortir de son chagrin : «Il n’y a plus de consolation pour moi». Lisette n’écoute guère les plaisanteries livresques et raffinées, les madrigaux en forme de syllogismes d’un pédant du nom d’Hortensius, que la Marquise a engagé pour lui enseigner les belles lettres, la morale et la philosophie, et qui se trouve bien dans son fromage, où lui sont assurés le gîte et le couvert, mais d'où un mariage pourrait le déloger. Un comte et un chevalier, tous deux amis du mari, auxquels la Marquise ne peut refuser sa porte, viennent aussi quelquefois la voir. Lorsqu’on prétend que le Comte, très empressé auprès de la Marquise, l’épousera, elle s’indigne de cette supposition. Quant au Chevalier, voisin de la Marquise avec laquelle il partage une cour et le goût de la lecture, il est décidé à pleurer à jamais sa maîtresse, Angélique, qui s’est enfermée en un couvent pour empêcher un mariage forcé, décidé à «se confiner dans le fond de sa province, pour y finir une vie qui lui est à charge». Mis en présence l’un de l’autre pour un motif quasi anodin, les deux inconsolables qui ont renoncé à l'amour, et se résignent à une solitude éternelle, parce qu'ils ont perdu l'objet de leur intense affection, se découvrent,