La terreur dans l'histoire
« Quelle que soit l'importance des armes, ce n'est pas en elle, Messieurs les Juges, que réside notre force. Non ! Ce n'est pas l'aptitude des masses à tuer, mais leur disposition à mourir, qui garantira en dernier ressort la victoire de la révolte du peuple. » Léon Trotsky
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Remarque introductive
--> J'ai rédigé cet article sur les évolutions historiques et sémantiques des mots “terreur” et “terrorisme” pour l'édition de Mai 2009 du journal des étudiants de l'université d'Eichstätt/Ingolstadt où j'étudie en Allemagne. Certaines des phrases qui ne sont pas citées sont souvent reprises ou inspirées directement de lectures, qui sont toutes référencées à la fin.
--> A défaut d'être créatif, j'ai essayé de présenter de manière organisée et logique les idées les plus intéressantes que j'ai trouvées lors des recherches.
--> Cet article est dédié à Susan Boyle, contre la terreur des apparences.
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De la peur à la terreur : origine et sens d’un mot
La première utilisation du mot terreur (emprunté au latin classique dans son sens originel d'effrayer) a lieu en Provence en 1536. Le phénomène abstrait désigné par ce mot existe en réalité depuis le début de l’humanité puisqu’il va de pair avec l’évolution des violence physiques et psychiques qui s’abattent sur l’Homme lors des persécutions religieuses, des guerres, des pillages, des massacres, des grandes épidémies ou même de l’apparition dans la religion chrétienne de la notion punitive d'enfer qui dépossède l'Homme de l'assurance du paradis.
Pleinement reliée à la dimension humaine de vie et de mort physique et spirituelle, la terreur possède deux compensantes omniprésentes : la violence et la peur. Cette dernière a le pouvoir de tétaniser notre sensibilité et donc de paralyser