La tragédie
La tragédie est une œuvre théâtrale dont l’origine remonte au théâtre grec antique.
On l’oppose à la comédie au contraire de laquelle elle met en scène des personnages de rangs élevés et se dénoue souvent par la mort d’un ou de plusieurs personnages. Aristote lui assigne pour but d’inspirer « terreur et pitié ».
Délaissé au Moyen Âge, ce genre revit (assez tardivement néanmoins), grâce à la Sophonisbe, de l’Italien Trissino, qui est la première des tragédies à respecter la règle des unités.
En France et en Espagne, à l’époque classique, les deux dramaturges les plus importants sont Jean Racine et Pierre Corneille. Corneille pratiquait une tragédie à dénouement non fatal, ou tragi-comédie, genre apprécié auparavant mais sorti des mœurs du public depuis. À la même époque, Jean-Baptiste Lully met au point avec Philippe Quinault une forme de spectacle hybride, la tragédie en musique ou tragédie lyrique, qui donnera naissance au genre de l’opéra français. La tragédie classique française se devait de respecter la règle des trois unités : de lieu, de temps, et d’action. Mais aussi celle de la bienséance (pas de combats ou de sang sur scène, pas de rapprochements intimes, comme les baisers...), et celle de la grandeur : les personnages sont des rois et des reines.
Si la division en actes proprement dite est inconnue de la tragédie grecque, celle qui s'impose à la Renaissance consiste en trois actes, étendus à cinq au siècle suivant :
▪ le premier acte correspond à l’exposition de la situation des personnages ▪ le second voit apparaître l’élément perturbateur ▪ dans le troisième acte, les protagonistes cherchent une solution au drame, tout paraît encore possible ▪ dans le quatrième acte, l’action se noue définitivement, chez Racine du moins, les personnages n’ont plus aucune chance d’échapper à leur destin ▪ au cinquième acte, l’action se dénoue enfin, entraînant la mort d’un ou de plusieurs personnages.
[pic][pic]
La