"La Vendetta" de Maupassant, paragraphe de développement
IP Dans un premier temps, la veuve Saverini ressent de l’amertume, EXP une émotion profonde qui l’habite dès l’instant où elle s’aperçoit qu’on lui a tué son fils unique. IS1 D’une part, elle sombre dans la douleur et dans la tristesse, MenC mais ne pleure pas. En revanche, CIT « elle s'enferm[e] auprès du corps avec la chienne qui hurl[e] […] d'une façon continue ». (l.23-24) COM Dès lors, elle transpose ses émotions et sa volonté sur Sémillante. MenC Elle laisse finalement son chagrin s’extravaser et ne bouge pas, CIT « l’œil fixe, pleur[ant] de grosses larmes muettes ». (l.26) COM La synecdoque et l’hypallage qui précèdent rendent toute la douleur qui habite la femme, figée par l’intensité de l’instant. TR Ceci dit, elle demeure surtout IS2 submergée par une rancœur ineffable, et souhaite bien rencontrer la loi du talion. MenC Elle passe d’une émotion à l’autre rapidement et encaisse le choc. COM À certains moments, on la croirait à l’étape du déni, au tout début de ce deuil forcé : CIT « Le jeune homme […] semblait dormir. » (l.28-29) MenC Cependant, tout le sang qui a perlé du cadavre COM lui rappelle la réalité implacable et CIT « [s]on petit, [s]on garçon, [s]on pauvre enfant » (l.33) ne lui reviendra plus. MC Tout ce qui lui reste, c’est sa douleur, sa rancune et TR une promesse faite au mort : la vendetta.