"Le désir de peindre" baudelaire
Introduction
« Le désir de peindre » est un poème de Charles Baudelaire, extrait du recueil de poème en prose Le Spleen de Paris, publié en 1832. Le titre même du poème signifie au lecteur que l'art et le désir sont étroitement liés. Dans ce texte, c'est l'incarnation même de ce désir que le poète présente ici. L'auteur nous livre les pensées de l'artiste, tourmenté par son idéal, par son désir de retrouver enfin cet être impossible. C'est de cette fièvre de désir que jaillit l'écriture de ce poème, tout entier tourné vers l'être convoité. Comment Baudelaire présente-t-il le désir charnel, à l'origine de la création artistique, comme un remède à la mélancolie ? C'est pas une femme hors du commun que naît le désir du poète. Ce désir de la chair se mêle au désir de peindre, par le regard duquel la créature convoitée est décrite. Car c'est enfin grâce à ce désir que l'homme devient créateur.
I. Une femme duelle.
La beauté.
Le poète semble réifier cette femme « comme une belle chose » qui pourrait être un tableau dont-il va montrer l'esthétique car c'est son portrait qui domine dans le poème par rapport au « je » de l'énonciation. Il insiste sur cette beauté qui cette beauté nocturne et « surprenante », c'est une « lune noir ». Elle ressemble bien à une vénus noire. Elle est le symbole de la volupté, elle met touts ses sens en éveil. C'est une femme à connotation divine. Elle est donc bien d'une nature supérieure à la nature humaine. Elle est belle mais aussi inquiétante.
Une femme inquiétante.
Sa dualité réside aussi dans le clair/obscure, l'opposition entre les ténèbres et la lumière. Cette femme est énigmatique d'où l'oxymore « une explosion dans les ténèbres » : expression inquiétante. La fuite est soulignée par les assonances en « i ». L'écriture en prose permet de mieux retranscrire les sentiments, de plus le rythme est accéléré. « sinistre » et « enivrante » marque son ambiguïté. C'est une femme