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INTRODUCTION

« Rien ne sert de courir, il faut partir à point » : bien que cette citation de Jean de la Fontaine qui date du 17ème siècle ne paraisse plus d’actualité, elle illustre néanmoins le paradoxe de nos sociétés occidentales contemporaines tiraillées entre une exigence de rapidité et d’efficacité.

Tout le long de l’histoire, les organisations humaines se sont sans cesse remises en question afin de tenter d’atteindre un niveau d’organisation optimal, notamment dans le monde l’entreprise. En effet la principale fonction de celle-ci est de produire des biens ou de fournir des services afin de satisfaire la demande de marché. Cela suppose une organisation qui sera pour l’entreprise la garantie de son existence et de sa pérennité. Ainsi le fordisme a succédé au taylorisme au début du 20ème siècle et s’est vu lui-même améliorer par le toyotisme dans les années 1970. Ce dernier a été créé au Japon par le directeur de la production et vice-président de l’entreprise automobile Toyota, l’ingénieur Taïchi Ohno. Il s’agit d’une nouvelle organisation du travail qui repose sur le concept du Juste à temps et une participation plus active du personnel de l’entreprise à tous les niveaux du processus productif.

A quoi correspond exactement le Juste à temps ? Quels sont ses apports et ses limites ?

1. La philosophie du Juste à temps 2. Les principaux outils du Juste à temps 3. Les limites du Juste à temps

I La philosophie du juste-à-temps

A. Contexte historique et origines du juste-à-temps L’organisation traditionnelle du travail est qualifiée de tayloriste, ou encore d’organisation scientifique du travail. Il s’agit d’une approche organisationnelle du travail créée par l’ingénieur américain Frederic Wislon Taylor dans les années 1880 dans un contexte d'essor de l'industrialisation. Il remarque qu’il est impossible de réaliser une production de masse sans un minimum d'organisation et de discipline. Il met