Le portrait de Melle de Chartres
INTRODUCTION
CONTEXTE
Le XVIIème, siècle du Classicisme [se définit par un ensemble de valeurs et de critères qui dessinent un idéal s'incarnant dans l’« honnête homme » et qui développent une esthétique fondée sur une recherche de la perfection, son maître mot est la raison], a hérité de la Renaissance le goût pour la culture antique mais aussi la conviction que l’homme doit apprendre à se connaître lui-même. Au cours de ce siècle, un écrivain est toujours plus ou moins un moraliste, terme utilisé bien après le XVIIème pour désigner tout écrivain qui « traite des mœurs » et médite sur la vérité de la nature humaine.
AUTEUR
Célèbre représentante de cette époque, Mme de Lafayette, entre dans l’aristocratie par son mariage avec le comte de Lafayette. A Paris, où elle tient salon à partir de 1660, elle fréquente des intellectuels et des écrivains ; elle noue ainsi une amitié durable avec le Duc de La Rochefoucauld. Elle écrit une nouvelle historique, La Princesse de Montpensier, en 1662, mais sa gloire est surtout associée au roman La Princesse de Clèves.
Il s’agit d’un roman publié anonymement (il le restera pendant un siècle) qui suscita d’emblée de nombreux débats. L’ouvrage a pour cadre la cour des Valois, à la fin du règne d’Henri II (première moitié du XVIème siècle). Pourtant, le personnage qui donne son nom au roman n’est pas un personnage historique et son histoire est fictive. Cette œuvre est considérée comme le premier grand roman classique, modèle du roman d’analyse psychologique. Le roman s’ouvre sur une longue évocation de la cour d’Henri II et des éminents personnages qui la composent ; s’ensuit l’introduction de Melle de Chartres à la cour, dont voici le portrait.
LECTURE DU PASSAGE
ANNONCE DE LA PROBLEMATIQUE : à la lecture du texte, l’on peut se demander en quoi il brosse le portrait d’un personnage exceptionnel mais aussi en quoi il constitue un programme d’éducation des jeunes filles.