Le rapport Grands Stades Euro 2016
La France a l’habitude et le goût d’organiser des grandes compétitions sportives internationales. Il y a 16 ans maintenant, notre pays accueillait les Jeux Olympiques d’hiver, il y a 10 ans la Coupe du Monde de Football, il y a 7 ans, le Championnat du monde de
Handball, il y a 5 ans, les Mondiaux d’Athlétisme, il y a juste un an, la Coupe du Monde de
Rugby, le tout avec une réussite certaine. C’est assez dire que le savoir-faire français en ce domaine est reconnu et nous autorise à nourrir encore pour l’avenir des ambitions légitimes en la matière. Pour autant, il ne saurait nous dispenser d’un constat lucide sur les efforts à accomplir pour être à nouveau sélectionnée comme nation hôte d’un événement majeur, s’agissant notamment de la modernisation souvent nécessaire de nos installations sportives. C’est à la fois pour procéder à un état des lieux et lui proposer toutes recommandations utiles que le Ministre des Sports a installé en février dernier, la « Commission Grands
Stades Euro 2016 », en lui laissant une vaste liberté d’appréciation, s’agissant de fixer le champ et les limites de son intervention. Si notre commission a eu pour première priorité de répondre à la question qui lui était posée - à savoir la capacité de la France de disposer dès 2014, des 10 grandes enceintes nécessaires à la tenue de l’Euro 2016 – il lui est apparu d’emblée qu’elle ne pouvait traiter ce sujet, fut-il essentiel pour les acteurs du football hexagonal, en dehors d’une réflexion d’ensemble sur la rénovation de nos stades de football et de rugby. C’est ce débat-là que nous avons cherché à éclairer, en prenant la mesure, tant des attentes que le processus de modernisation suscite, que des difficultés qu’il promet de soulever, tout en nous efforçant, au fil de nos travaux, de définir quelques outils ou leviers susceptibles de l’encourager et de l’accompagner.
La composition même de notre instance et l’origine des interlocuteurs qu’elle