Le serment passage compagnon
LE SERMENT
Un serment est, d'une manière générale, une affirmation solennelle et codifiée qu'une personne fait par voie orale en vue d'attester la vérité d'un fait, la sincérité d'une promesse, l'engagement de bien remplir les devoirs de sa fonction.
C’est la renonciation d’une partie de nos libertés par un acte solennel et, sans contraintes. La pratique du serment remonte à la nuit des temps. Le premier serment biblique ne s’est pas fait sur une Bible, mais sous la cuisse d’Abraham. C’est dans le livre de la Genèse, au chapitre 24, que l’on découvre, pour la première fois, la pratique du serment :
«Abraham était vieux, avancé en âge ; et l’Éternel avait béni Abraham en toute chose. Abraham dit à son serviteur, le plus ancien de sa maison, l’intendant de tous ses biens :
« Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse ; et je te ferai jurer par l’Éternel, le
Dieu du ciel et le Dieu de la terre, de ne pas prendre pour mon fils une femme parmi les filles des Cananéens, au milieu desquels j’habite, mais d’aller dans mon pays et dans ma patrie prendre une femme pour mon fils Isaac. (…)
Le serviteur mit sa main sous la cuisse d’Abraham, son seigneur, et lui jura d’observer ces choses : « ‘que je perde le pouvoir d’engendrer la vie si je manque à mon serment ».
Le serment existait autrefois dans à peu près toutes les corporations revêtant plus ou moins d’importance ; mais en maçonnerie le serment a une importance capitale. Il y a toujours revêtu le caractère d’un acte plus ou moins sacré. On lui alors reconnait classiquement trois composantes : l’objet du serment (ce à quoi l’on s’engage), le témoin du serment (devant qui l’on s’y engage) et le châtiment du serment (la peine que par avance l’on consent à subir si l’on manque à sa parole).
Au temps des bâtisseurs, le maitre d’œuvre payant un salaire indu à un maçon imposteur, pouvait mettre en danger la communauté par des malfaçons de l’ouvrage, dévalorisant le savoir-faire et le