Le théâtre à athènes au vème siècle
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Dans sa Poétique, Aristote philosophe du IVème siècle (av. JC) dit : « […] on peut imiter en racontant (ou on raconte par la bouche d’un autre, comme fait Homère ou on garde sa personnalité sans la changer) ou en présentant les personnages comme agissant, comme ‘’en acte’’ ». C’est ainsi qu’il établit la distinction entre le théâtre (bien qu’il parlait de tragédie et de comédie) et les autres arts découlant de la poésie. Sa conception du théâtre se fit donc dans la continuité platonicienne qui voyait en l’art une imitation du réelle. Cette ‘’action’’ c’est le drame qui regroupe alors tragédie et comédie. Le terme de ‘’théâtre’’ est équivoque en ce qu’il désigne à la fois un genre littéraire et un édifice. ‘’Theatron’’ signifie ‘’lieu d’où l’on regarde’’, le genre est ainsi inhérent à l’édifice. Si il est intéressant d’étudier ce dernier dans l’Athènes du Vème siècle c’est parce que la plupart des historiographies et études littéraires font converger ce genre, sous forme de tragédies et de comédies, précisément en ces dits lieux et temps. Nous ferons commencer notre Vème siècle ‘’théâtrale’’ sous Pisistrate. En effet, selon Aristote toujours, la tragédie s’affranchit comme registre littéraire défini du dithyrambe par l’apparition d’un dialogue concret avec un Coryphée devenant véritablement acteur et ce lors des concours organisé par le tyran cité. Ensuite, en dépit du fait qu’on ait souvent reconnu Epicharme de Syracuse comme le premier poète comique, la définition du registre est plus afférente à la production athénienne d’Aristophane et autres. Nous considérerons surtout le théâtre comme le lieu, ce qu’il représentait et la ‘’cérémonie’’ qu’il incarnait. Le Vème siècle fut pour Athènes l’âge d’or de la ville dans le sens où il marqua l’hégémonie athénienne suite aux guerres médiques, le renouvellement de la cité, le perfectionnement de la démocratie et une floraison économique. Toutefois c’est également l’âge de la déchéance après la guerre du Péloponnèse.