Lecture Analytique "L'Albatros" de Baudelaire
Les Fleurs du Mal, 1861
Ce poème est une création dans l'édition de 1861, il n'existe pas dans l'écriture originale de 1857. Il est rejeté par la société bien-pensante.
STRUCTURE DU POEME
Les 3 premières strophes sont consacrées à l'albatros et c'est seulement dans la 4ème que l'on découvre le thème.
La première strophe représente l'oiseau libre dans les airs alors que la deuxième strophe le décrit comme captif sur les planches d'un bateau.
Le fait que l'oiseau ait besoin d'espace pour s'envoler, le pont d'un bateau est trop encombré.
La troisième strophe est constituée uniquement de moqueries sous forme de phrases exclamatives et humiliantes pour l'albatros.
1ère strophe : admiration.
2ème strophe : dépit, déception.
3ème strophe : moquerie.
4ème strophe : surprise puis le lecteur se désolidarise des marins et prend le parti du poète. Solidarité, admiration.
REGISTRE
Lyrique.
PROBLÉMATIQUE
Nous montrerons que ce poème est une composition entre le poète et l'albatros qui met en valeur la souffrance du poète, mais aussi sa grandeur, sa liberté opposée à la bassesse des hommes.
I. Une représentation contrastée des albatros.
a) La majesté de l'oiseau en liberté, dans le ciel provoque l'admiration du lecteur.
V2&7 : Immensité, taille, grandeur de l'oiseau mise en valeur par "vastes" et "grandes".
V9 : personnification "ce voyageur ailé" met en valeur le vol.
V13 : "princes des nuées" vol puissant et inaccessible.
V2 : associé à l'immensité de la mer "vastes oiseaux des mers".
V3 : "compagnons de voyage des navires", en harmonie avec les éléments marins.
L'amplitude du vol est rendue sensible par la longueur de la première phrase.
V1&2 → rythme croissant, ouverture du poème.
V3&4 → rythme fluide, croissant, qui ouvre l'espale.
Fluidité du v4 qui évoque la majesté, beauté de cette représentation, mouvement; pas de virgules mais des "e" sonores au milieu de chaque hémistiche. Élément sonore : assonance en [a] +