Mustapha benfodil , écrivain de la nouvelle génération
Apres la littérature de la post-indépendance, de la dominance, de la tendance idéologique, des thématiques politisées, qui prenaient le pas sur l’esthétique et la poétique d’art réaliste et authentique n’excluant nullement l’imagination créatrice, et après les années d’ébullition de la littérature dite de l’urgence durant la décennie noire voilà une nouvelle littérature Algérienne d’expression plurielle, une littérature moderne à laquelle on pourrait assimiler plusieurs adjectifs tels que littérature expérimentale, littérature populaire, littérature du renouveau et de l’anarchisme .
Cette littérature tente de nouveaux penchants éthico-artistiques, langagiers, renouvellement des formes coutumières rompant notamment avec les anciens styles, structurations spatio-temporelles et prenant ses distances vis-à-vis du monolinguisme réducteur d’hier afin d’expérimenter le plurilinguisme, le métissage des langues , des cultures, des langages, des formes, des genres…s’essayant au multiculturalisme, aux thématiques et aux structures subversives et rompant a maints égards avec les codages du moule usité de l’esthétique ordinaire.
La littérature algérienne amorce ainsi un virage important à travers cette littérature moderne aux échos universels. Cette mutation qui se dessine, d'une manière générale, dans le champ d'expression esthético-artistique, qui redéfinie les contours est en train, vraisemblablement, de l'avis de spécialistes - littérateurs aguerris- de rejoindre le giron international des œuvres transfrontières, «translinguistiques» et «trans-identitaires», pluri-communicationnelles de la République Universelle des Arts et des Lettres de l'Humanité. A l'image de la romancière Assia Djebar, désormais immortelle Académicienne, de Mohamed Dib, Mouloud Maameri, Fares, Djamel Edine Bencheikh, Kateb Yacine et leurs continuateurs, entre autres le talentueux Rachid Boudjedra à l'oeuvre, Boualem Sansal, Yasmina Khadra